164) Une session peut suffire... Mais pas toujours

Le danger de la promesse de la séance unique

L’idée qu’« une seule séance suffit » peut séduire. Elle rassure. Elle donne l’impression d’une solution claire, rapide, définitive.

Mais elle comporte deux risques majeurs :

1. La culpabilisation implicite

Si la promesse est présentée comme fiable et que le changement ne se maintient pas, la personne peut conclure :

« Si ça n’a pas marché, c’est que je n’ai pas compris, ou que quelque chose ne va pas chez moi. »

Cela ajoute une couche de souffrance inutile.

2. La confusion entre insight et intégration

Un insight peut être réel, sincère et profond sans être encore intégré dans la vie quotidienne, surtout lorsque l’environnement reste toxique ou contraignant.

 

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Pourquoi l’expérience est parfois vécue de façon binaire

Après une séance, surtout lorsqu’un mieux a été ressenti puis s’est estompé, certaines personnes basculent dans un raisonnement très tranché :

• soit « c’est moi qui ai raté »,

• soit « on m’a vendu du vent ».

Ce fonctionnement est humain. Il n’est ni un manque d’intelligence, ni de conscience. Il répond à des mécanismes psychiques de protection.

1. Le besoin de certitude

Quand on souffre, on cherche inconsciemment une réponse simple : ça marche ou ça ne marche pas. Cette logique rassure, car elle évite l’incertitude.

Reconnaître que quelque chose a aidé un temps, sans tout résoudre, demande une capacité à tolérer la nuance et tout le monde n’y est pas prêt au même moment.

2. Le mécanisme de la « baguette magique »

Lorsqu’une séance est investie comme une solution définitive, deux issues sont possibles :

• si le soulagement dure, l’expérience est idéalisée,

• si le symptôme revient, il faut trouver un responsable.

Soit la faute est retournée contre soi (auto-culpabilisation), soit elle est projetée vers l’extérieur (le praticien, la méthode).

Dans les deux cas, c’est la même attente implicite : « quelque chose ou quelqu’un aurait dû régler ça pour moi une bonne fois pour toutes ».

3. Le rôle de l’inconscient

L’inconscient ne fonctionne pas par résultats définitifs. Il procède par couches, par priorités, par temps d’intégration.

Il est tout à fait possible qu’une séance :

• ait libéré quelque chose de réel,

• ait apaisé un niveau du système,

• tout en laissant émerger plus tard une autre couche à explorer.

Cela ne signifie pas que la séance n’a servi à rien.

 

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Ma position éthique et thérapeutique

Lorsque vous faites une séance avec moi :

• Il est possible que vous compreniez profondément certains mécanismes internes.

• Il est possible que votre inconscient (ou partie subliminale) amorce de lui-même des dénouements.

• Il est possible que des changements se produisent rapidement.

Mais :

• Je ne promets jamais qu’une seule séance suffira.

• Je ne garantis aucun résultat.

• Je n’utilise pas de jargon pseudo-scientifique.

• Je ne crée aucune illusion de baguette magique.

Mon intention n’est pas de vous « libérer » à votre place, mais de :

• vous aider à retrouver votre axe interne,

• sortir de la posture de sauveur,

• stimuler des prises de conscience authentiques,

• ouvrir un espace d’exploration clair et respectueux.

Ce que votre inconscient est prêt à libérer, lui seul le sait. Et cela ne se commande pas.

 

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Authenticité avant promesse

Je préfère une vérité parfois moins séduisante qu’une promesse absolue.

Le travail intérieur n’est pas linéaire. Il n’est pas standardisable. Il dépend de votre histoire, de votre contexte, de votre rythme.

Ce que je vous offre, c’est un cadre honnête, clair et respectueux de votre autonomie.

Pas des certitudes. Pas des garanties. Mais un espace pour que quelque chose de juste puisse émerger, si et quand c’est possible.